RDC : le colonel Mamadou Ndala tué dans une embuscade à Beni
Le plus criminel des chefs d’état, Paul Kagame, vient d’éliminer son ancienne taupe Patrick Karegeya

L’opposition rwandaise en exil est en émoi suite à l’assassinat de Patrick Karegeya ancien patron des services secrets extérieurs du Rwanda. Le colonel Patrick Karegeya était un expert des situations de conflits, et ayant été mis à la porte en 2006, le métier ne l’avait pas quitté. Né en[...]
L’affaire Dieudonné… suite et fin !

Par Jérémy Loisse. Nous suivons depuis quelques semaines cette fameuse affaire "Dieudonné". Y’a-t-il réellement en tant que tel une affaire de ce nom ? Ou bien quelque chose d’autre se cache-t-elle en dessous ? Tant de minorités vivent en France et subissent les attaques à peine camouflées[...]
La Délation : Arme Stratégique diffamatoire du Régime rwandais
Un dossier intéressant de Human Rights Watch sur les crimes de l'état rwandais contre ses opposants
Le décès du Président Grégoire Kayibanda
Extrait du livre de Pierre-Célestin Kabanda, 2012, Rwanda, l'idéal des pionniers: les hommes qui ont fait la différence, Editions Sources du Nil, Lille. Prix 20 €. Commandes à adresser à sources_du_nil@yahoo.fr, en ligne sur www.editions-sources-du-nil.eu ou chez votre libraire.
8.3.1. Décès de Grégoire Kayibanda
Par la Cour Martiale, G.
Kayibanda fut condamné à mort le 26 Juin 1974, avec sept autres détenus politiques. Cette peine sera commuée en détention à perpétuité par Arrêté présidentiel N°141/04 du 19 Juillet
1974.
Le 11 Septembre 1974, Grégoire Kayibanda sera autorisé à poursuivre sa détention en résidence surveillée à Kavumu, où il retrouva sa famille. Malheureusement, Vérédiane, cette digne compagne de Grégoire Kayibanda, n’ayant pas eu la force de supporter les nouvelles conditions de vie dans lesquelles elle et son mari étaient placés, s’éteignit à Kavumu même, le 13 Octobre 1974. Dieu ait son âme.
A son tour, Grégoire Kayibanda rendit l’âme, le 15 Décembre 1976, « à 4h du matin » (d’après son fils aîné Pio, le seul témoin oculaire). A 15h30, il fut inhumé dans sa propriété, à côté de son épouse, après une messe concélébrée par les Evêques catholiques du Rwanda : André Perraudin, Aloys Bigirumwami, Jean-Baptiste Gahamanyi, Joseph Sibomana et Phocas Nikwigize ainsi que l’Abbé Massion ». Côté officiel : le Commandant Elie Sagatwa, Secrétaire particulier du Président de la République, le Capitaine Kanyandekwe, Commandant de Place de Gitarama, et une haute garde militaire.
La devise du Président Kayibanda, leader principal de la Révolution rwandaise, est inscrite sur sa tombe en latin et en kinyarwanda : Libertatem filiorum Dei : Tubohore abana b’Imana « libérons les enfants de Dieu »
La triste nouvelle du décès du Président Kayibanda me fut communiquée par le Curé de Cyanika, le Père Stanislas de Jamblinne (j’étais alors Préfet à Gikongoro). Lui-même l’avait appris, la veille, de S.E. Mgr. André Perraudin, sous forme de confidence car cela, trois jours après, n’était connu que par très peu de gens, et ne se disait que sous cape !
Le blackout entourant la mort de Grégoire Kayibanda fut une grave erreur. Cet homme s’était consacré corps et âme, à la restauration de la dignité de son peuple, y compris de ceux-là mêmes qui le traitaient de la sorte ! Il méritait au moins d’être déclaré mort et d’être accompagné jusqu’à sa dernière demeure !
Il repose en paix, aux côtés de tous les héros qui ont consacré leur vie au rétablissement et à la sauvegarde de la dignité du Munyarwanda. Un jour-lointain, peut-être, l’Histoire rétablira la mémoire de celui qui fut le père de la République.
Grégoire Kayibanda n’avait pas cherché le pouvoir pour lui-même. Il le voulait uniquement pour servir, et servir surtout les plus démunis. Il prêchait d'exemple dans son train de vie, dans le travail quotidien, comme dans la gestion publique. Il n’utilisait les frais de représentation qu’à l’occasion des fêtes officielles, jamais, que je sache, à sa résidence de Kavumu (Gitarama) où, pourtant, il accueillait tout le monde, grands et petits. J’oserais même dire qu’il se ruinait financièrement. Mais tel ne semblait pas être son souci. Il s’imposait cette contrainte sociale en tant que pater familias, sachant que souvent « les honneurs sont onéreux », honor onus !
Il se ruinait aussi physiquement par de longues veillées, imposées par le va-et-vient incessant d’hommes de tous bords, surtout les week-ends et les jours de fête. Cela dit cependant, je n’ai jamais décelé aucun signe de fatigue ni intellectuelle ni physique, pendant le temps que j’ai travaillé à la Présidence. Il fut victime de trop de confiance en son entourage politico-social, lequel a vraisemblablement renforcé sa conviction que lui, Grégoire Kayibanda, était devenu un leader incontournable.
Il fut victime aussi d’abus de confiance car, parmi ceux qu’il avait placés sur le piédestal, certains épiaient ses méthodes, sa capacité de réaction, et s’organisaient en conséquence. Et quand le moment était devenu favorable pour le renverser, ils sont passés à l’action. Les raisons de son renversement, telles qu’annoncées au public, n’étaient que des pétitions de principes ! Ceux qui cherchaient le pouvoir l’ont eu, le moment qu’ils ont choisi !
8.3.2. Indemnité versée aux familles des détenus politiques morts en prison (Impozamarira)
Comme il fut reconnu que les prisonniers de Ruhengeri et de Gisenyi avaient succombé sous les coups d’agents de l’Etat, il était normal que le Gouvernement, plutôt le Comité Central du MRND envisageât d’indemniser les familles éplorées. Ainsi, sous des pressions venant de plusieurs côtés (notamment des familles des victimes, des Pasteurs religieux, catholiques et Protestants confondus) le Gouvernement décida de faire une opération de charme : les veuves ou autres ayants droit furent invités à Kigali, les uns après les autres, pour recevoir « le pécule de consolation » Impozamarira comme on l’appelait.
Cela dit, les sommes d’argent réservées aux ayants droit, et surtout la façon dont elles ont été versées, ont nourri beaucoup de commentaires. Au sujet de ces Impozamalira, je voudrais livrer ici un témoignage directement reçu d’une veuve qui fut convoquée à cette séance : les récipiendaires devaient apposer leur signature ou leurs empreintes digitales sur un document préparé à l’avance, document sur lequel il était écrit (citation non littérale de la veuve en question) : Amafaranga y’impozamarira, kubera umugabo wanjye/umubyeyi wanjye, waguye mu buroko yishwe na Lizinde ». Ce qui se traduit : « Somme compensatoire pour le meurtre de mon mari/de mon père [selon le cas] par Lizinde. Aucune copie de ce document n’était remise à la personne signataire, mais seulement une enveloppe fermée, enveloppe qu’il était d’ailleurs interdit d’ouvrir sur place ! Le montant contenu dans l’enveloppe n’était indiqué nulle part. La personne signait un reçu pour réception de l’enveloppe et non pour le contenu.
En fait, pour les personnes disparues, chaque veuve (ou chaque famille) recevait 1.000.000 de francs rwandais [l’équivalent d’environ $1,800 en valeurs actuelles], somme uniforme pour tout le monde. En plus de cette somme, 100.000 francs [environ $180 aujourd’hui] étaient remise à la famille, pour chaque orphelin encore en vie. Fin du témoignage.
Quelles que fussent les motivations de la décision du Comité Central (finis operandi), les familles éplorées eurent tout de même – dans ce geste d’ impozamalira − un supplément d’oxygène dans leurs tribulations de tous les jours (finis operis), étant entendu qu’aucune compensation ne pouvait combler le vide créé par la disparition des leurs.
Enfin, pour compléter mon information, je fournis ci-dessous la liste des prisonniers décédés. Ce faisant, je n’ai pas la prétention d’être exhaustif :
1. Kayibanda Grégoire[1] (Nyamabuye, Gitarama)
2. Minani Froduald (Nyabikenke, Gitarama)
3. Nzanana Fidèle (Kivumu, Kibuye)
4. Harelimana Gaspard (Runda, Gitarama)
5. Munyaneza Augustin (Musambira, Gitarama)
6. Gasamunyiga Melchior (Nyakizu, Butare)
7. Hodari Alype (Masango, Gitarama)
8. Capitaine Bizimana André (Masango, Gitarama)
9. Capitaine Habimana Siridion (Mata, Gikongoro)
10.Capitaine Nyamwasa Gallican (Nyaruhengeri, Butare)
11.Commandant Zihinjishi Oscar (Bwakira, Kibuye)
12. Niyonzima Maximillien (Nyamabuye, Gitarama)
13. Kanakuze Omar (Nyamabuye, Gitarama)
14. Kanani Aminadab (Tambwe, Gitarama)
15. Ntirushwa Siridion (Kigembe, Butare)
16. Ntarikure Elie (Tambwe, Gitarama)
17. Ndahayo Claver (Nyamabuye, Gitarama)
18.Munyandamutsa Philippe (Masango, Gitarama)
19. Turatsinze Désiré (Masango, Gitarama)
20. Mlle Kabarenzi Agnès (Masango, Gitarama)
21. Gakire Jean (Masango, Gitarama)
22. Kalisa Narcisse (Masango, Gitarama)
23. Kaberuka Emmanuel (Nyamabuye, Gitarama)
24. Mbarubukeye Athanase (Kigoma, Gitarama)
25. Muvunankiko Gérard (Nyabikenke, Gitarama)
26. Misago Mathias (Mbazi, Butare)
27. Shumbusho François (Nyamabuye, Gitarama)
28. Ugirashebuja Jean-Eric (Masango, Gitarama)
29. Bizindoli Louis (Nyabikenke, Gitarama)
30. Mivumbi Damien (Mukingi, Gitarama)
31. Nahimana Stanislas (Kayenzi, Gitarama)
32. Lieutenant Mbaraga Augustin (Nyakabanda, Gitarama)
33. Nyilibakwe Godefroid (Mushubati, Gitarama)
34. Ntaganzwa Alexandre (Kayenzi, Gitarama)
35. Sebagabo Athanase (Masango, Gitarama)
36. Lieutenant Muganimfura Aphias (Gitarama)
37. Adjudant Bizimana Isaie (Gitarama)
38. Adjudant Habimana (Gitarama)
39. Adjudant Nkurunziza Cyprien (Gikongoro)
40. Gakwaya Jean-Claude (Butare)
41. Ndandali Gaspard (Gitarama)
42. Twagirayezu Aloys (Gitarama)
43. Niyibizi Canisius (Gitarama)
44. Musabe Jules-Simon (Kibungo)
45. Commandant Niyoyita (Gitarama)
46. Commandant Bisabo (Gitarama)
47. Twagirayezu Epimaque
48. Nyabuhene Fidèle
49. Ndutiye Faustin
50. Mporanyi Prosper
51. Semanyenzi Alfred
52. Twagirimana Boniface
53. Bitsinduka Alphonse
54. Ndakebuka Godefroid
55. Nsanzinshuti David
56. Kabandana Pierre-Célestin
[1] Grégoire Kayibanda, Président de la République, est décédé en résidence surveillée, chez lui à Kavumu (Gitarama), le 15 Décembre 1976.
Patrick Karegeya a-t-il tué le chanteur Christophe Matata?


Kigali Today - Musanze: Abashatse gusagarira ahantu himikirwaga abami bahasize ubuzima

Kigali Today - Musanze: Abashatse gusagarira ahantu himikirwaga abami bahasize ubuzima
www.kigalitoday.com
Ubwo basuraga ahantu himikirwaga abami b’u Rwanda (hitwa i Buhanga cyangwa mu Ruhondohondo), abari mu rugendo kwita izina caravan batangajwe n’uburyo aho hantu hafite amateka (...)
Acte de décès du M23: Ordre de Cessation Immédiate des Hostilités
Nous, Président du Mouvement du 23 Mars, ordonnons à toutes les forces de l'Armée Révolutionnaire Congolaise la cessation immédiate des hostilités avec les Forces
Armées de la République Démocratique du Congo et de s'abstenir de
tout acte ou comportement contraire à cet ordre, ceci pour permettre la poursuite du processus politique.
Le Chef d'état-major de l'Armée Révolutionnaire Congolaise ainsi que les commandants des grandes unités sont priés de veiller à la stricte observance de cet ordre
par les éléments sous leur commandement.
Nous demandons, à cet effet, à la facilitation des pourparlers de Kampala de mettre immédiatement sur pied un mécanisme de monitoring de l'état de cessation des
hostilités.
Fait à Kampala, le 03 Novembre 2013
Le Président du Mouvement du 23 Mars
Sé Bertrand Bisimwa
Communiqué du Comité d'organisation du Jubilé d'Or de l'UNR
Le Comité
d’organisation des festivités du Jubilé d’Or de l’Université Nationale du Rwanda remercie tous ceux qui ont répondu positivement à notre invitation, tous ceux qui nous ont soutenu financièrement
et médiatiquement, tous ceux qui ont mis à notre disposition les infrastructures nécessaires, tous ceux qui voulaient être présents mais qui pour des circonstances diverses n’ont pas pu venir,
tous ceux qui se sont dépensés pour que la fête puisse bien se dérouler. Nous tenons également à remercier les conférenciers, les artistes qui ont reformé le mythique Orchestre Salus Populi et
rejoué ses airs d’avant-garde l’espace d’une soirée, le groupe Afribel qui a démontré que la transmission intergénérationnelle de la culture rwandaise en milieu expatrié n’est pas un vain
mot.
La mobilisation des vénérables anciens, leurs familles et leurs amis était perceptible dès le matin du 2 novembre 2013 où nous avons assisté à une messe dont l’affluence présageait la cohue de l’après-midi. Tout s’est bien déroulé dans le calme jusqu’à la fin de la soirée, sans le moindre incident grâce à la discipline et la bonne humeur de tous les participants. Que tout le monde en soit remercié. A une prochaine occasion. Peut-être.
Pour le Comité d'organisation du Jubilé d'Or de l'UNR
Eugène Shimamungu
Isoko y’ Amajyambere (Alexis Kagame)
(1949, Editions Morales, Kabgayi)
Igitabo cya I
Umuvugo 1.
Akamaro k’ ababyeyi mu gihugu,
Ni ugusiga abana b’akamazi,
Baremya izina ryabo ntirihune.
Umuvugo wa 2.
Kuba umwami ni ishyaka :
Uwabuhawe ntacuba.
Ntakunda kuba igice,
Yihata kuba ijuru.
Iyo wavukanye Ubugabe,
Biracambwa ukaba inkuba,
Ntucagatire ingoma,
Ukaba urwego mu gihugu,..
Iyo umwami ajegajega,
Atashinze imizi ihamye,
Nk’ amasekuruza ijana,
Y’ intwari aturukaho :
Ntarangwaho ubukare,
N’ ubukaka avuna ingabe ;
Ntaratwa mu bihugu
Ko yabaye ingwe n’ inkuba.
Icyo atarazwe gikuru
Ari gakondo mu rugo rwe,
Ntikimuraza ku ijoro,
Ngo arikeshe atagohetse.
Ntaburagiza amahari
Ngo ayateshe kumuzitsa;
Ntazirikane iby’ ejo,
Ngo bivubuke abyiteze.
Ingoma irambye ku murishyo,
Ni yo ishaka ibyo idafite;
Ni yo itareka bûgama,
Imvura iguye y’ imihigo.
Ni yo irwana izi iyo bijya,
Izitahazi ikaziruta;
Ni yo iha Abagabe iryo zima
Ryo gusumbya aba mbere.
Kuba umwami uri inkuba,
Waha umwana akaba inkuku,
Akaguteza urubwa rubi
Izina ryawe rigahuna……..
Kuba umwami uri intare,
Waha umwana akaba inkuba,
Akagusumba akaba ijuru
Ibyakuruse akabiheta.
Akigimba aho washishwe,
Yihâta kuguhiga;
Aho watinye akahagera,
Abo mureshya akabahaka:
Ni wo murage w’ Ubugabe,
Wo gusumbura igihugu,
Ntucubire ngo uhinyuke
Ibyo wahawe bijye inyuma
Kuba umwami uri nyirabyo,
Batakwibiye indamutsa,
Ntibigôra kuboneka;
Uwabiremanywe ntahuga…
Akaba urwego nk’isata,
Akaba inyanja badaheza;
Mu ruhando rw’ amahari,
Ntabangamire Ingoma.
No mu rubuga rw’ imihigo
Ntazimbwe ku buhame,
Akaba Umwami bigahama
Adatokoza igihugu cye.
Ingabe rero nimitse,
Mbiyihayeho umurage:
Uko bayihawe barushanwe,
Bucye irenga ku rubibi.
Barakenyere bayirazwe,
Ngo idacubira ku ishyaka:
Barirwane bôgere;
Ntibahinyuke ku bupfura.
Ntibasumbwe n’ uwa mbere:
Abo basanzebaharushe;
Izina ryabo ntirihinwe:
Nibasaza barisige.
Ribe urwamo mu gihugu,
Ryigishe ubudahigwa;
Uwayirazwe ajye arimenya,
Yifuze kuvugwa atyo.
Rimubyutse mu ijoro,
Rimugenze mu mvura,
Rimutoze kuba inkare,
Rimubwirirze ubukaka.
Rimutyaze abemo inkuba
Ngo atagimba akaba inkuku,
Bagakeka ko ari nkuli
Atavûtse ku Bagabe.
Simbabaye ngo ndakuze,
Ngo ngashaje ntabikoze,
Kuba umuntu ni bigufi.
Na wo umurage uba urudaca.
Guha umwana ingoma ukuze,
Ni ukubaho ntuzime:
Uba watuye nk’ umusozi.
Jye agahinda karashize:
Narabyaye tuba kimwe.
Uwo nyihaye, ndi we ni jye,
Azatunga ingoma agabe.
N’abazaza babigire,
Bayibumbire igihugu:
Babivange kibe kimwe
Kibe u Rwanda nyakuri ko.
Nirusâga ku butaka,
Rusagambe rujye ejuru,
Mu rujeje rwo mu bicu,
Ngo ruturanire isata.
Uwaruhawe arujye imbere,
Kuhacyura iyo migisha,
Mu marembo ya Gasani,
Iyo duturuka mu ijuru.
Uzasimbura iyo nzira,
Niwe Immana ituboneye:
Azahuza isi n’ijuru,
Ngo aruvuruganyirize impundu.
Umuvugo wa 3
Umwami wimye ni Kanyarwanda
Ubuliza bwa Rwoga ni Gahima.
Ati : ” Ingoma ikiri mu rwali,
Ntitwazamurwa n’imiheto.
Inama, tureshye abo nzagabira:
Inka ni zo ruremyi rw’ Ingabe yacu;
Uhawe n’ imwe, imutudoderaho,
Akamera nk’ umwana wabyaye!
Amata zihumuje arabazirika,
Bayannywa ari ingoyi y’ urukundo
Inka zikubyarira imbaga nyinshi,
Ukaba wagwije isi, waganje!”
Umwami wimye none ni Yuhi, ...
Ati: ” Iyo ureheje Umuhinza,
Akagusanga ukamugabira:
Niwe ukuzanira ababo,
Ukabyara ku mubano.
Ab’ ingenzi mo ubagabiye,
Uwo Muhinza ukamutûbya.
Ubwo agashyari kakamutâha,
Kwo kubangikanywa n’ ingabo.
Yakumîra ngo abaherane,
Bagatanira uwabagabiye,
Bagashegera ku Mwami,
Bamusegera kubaheta inka.
Bashyiraho ak’ urubanza,
Ukabateramo ubucagu.
Uw’ inkeho ukwisunze
Ukamugaragazaho amaboko.
Ukareshya utyo abashumbirijwe,
Ngo ubarinde, ubahagarike.
Iby’ubutegetsi bw’ Umuhinza,
Ukaba utumye buritagurika,
Icyubahiro ukakimunyaga utyo,
Akêrura akakwîsunga
La généalogie de Paul Kagame: Abega ba Rwakagara
Tiré de Myr Bahujimihigo Kizito, Mutara III Rudahigwa uwatuye u Rwanda Kristu Umwami, Pallotti Presse, Kigali
Ce que l'on peut constater dans le clan dit "Abega" du lignage de Rwakagara, c'est que l'on se mariait entrre cousins! Il s'agit bien du lignage qui s'est emparé du
pouvoir par un coup d'état dit de Rucunshu (1896) en renversant le pouvoir royal qui revenait à Mibambwe Rutalindwa, selon les détenteurs du code ésotérique qui régissait la succession royale.
Doc.pdf
Ces "Zaïrois" qui mouillent la chemise pour Kagame: Jacques Kabale, un citoyen congolais Ambassadeur du Rwanda à Paris
Dans nos
archives: L'avis d'un ami congolais
Nous avons été surpris
de voir sur une chaine française un visage qui ne nous est pas inconnu. Ce visage, selon les journalistes qui lui posaient des questions, était celui de l’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Rwanda en France. C’est Mr Jacques Kabale qui est cet ambassadeur rwandais. Mais pourquoi sommes nous surpris, s’interroge le lecteur
? Tout simplement parce que jadis, nous connaissions cet homme comme étant un citoyen zaïrois. Un Zaïrois de « Bukavu » qui a fréquenté le Collège Alfajiri (ex Notre Dame de la Victoire) à
Bukavu.
En Belgique, Jacques Kabale est un boursier zaïrois qui poursuit ses études. Il vit, étudie, socialise, au royaume de Belgique comme citoyen zaïrois du Kivu, de Bukavu. Au numéro 30 de la rue Marie de Bourgognes à 1000 Bruxelles, en Belgique, son Excellence Monsieur l’ambassadeur Jean-Pierre Kimbulu Moyanso Wa Lokwa et tout le personnel de l’Ambassade du Zaïre le connaissent comme étudiant boursier zaïrois. Il s’y rend régulièrement, à l’ambassade du Zaïre, pour sa bourse et autres documents administratifs tel que le passeport, etc. Donc, Monsieur l’étudiant Jacques Kabale est connu comme étant un bénéficiaire bénéficiant d’une bourse zaïroise et comme un citoyen zaïrois. Son Excellence, Monsieur Mova Sakani, l’actuel ambassadeur de la République Démocratique du Congo en Belgique, peut nous apporter la preuve facilement. Il lui suffit de fouiller dans les archives des étudiants boursiers.
Mais ce qui nous révolte, c’est la manière dont ce monsieur parle de la RDC et des Kongolais ; avec dédain, comme si les Kongolais étaient des pestiférés, et avec arrogance. Alors que la RDC l’a nourri, la RDC a payé ses études, la RDC l’a traité comme un de ses fils, son Excellence Jacques Kabale ignore les habitants de cette terre accueillante et se range du côté de ceux qui tuent les Kongolais chaque jour, en minimisant les millions de morts Kongolais et en niant les responsabilités rwandaises universellement connues.
Ce n’est pas un cas isolé, il y en a plusieurs. Nous pouvons aussi citer ici Mr Manzi Bakuramutsa. Un autre Zaïrois (Kongolais) du « Kivu » qui a bénéficié et qui a profité de tous ce que le Zaïre pouvait lui offrir en tant que citoyen zaïrois pour son émancipation. Il était Zaïrois et en tant que tel, il a eu à occuper des hautes fonctions dans l’internationale pour le compte du Zaïre. En 1994, lorsque le FPR de Kagamé Paul prend le pouvoir à Kigali, Manzi Bakuramutsa est un haut fonctionnaire Zaïrois auprès du PNUD (Programme des Nations Unis pour le Développement). Quelques jours après que le FPR de Paul Kagamé se soit installé au pouvoir à Kigali, Manzi Bakuramutsa devient Rwandais et Kagamé fait de lui l’ambassadeur du Rwanda auprès de l’ONU d’abord, puis en Belgique et enfin en Israël.
Automne 1996 les banyamulenge, dans les montagnes kivutiennes, prennent les armes pour revendiquer leur nationalité zaïroise. Au même moment, sur différentes chaines de télévisions belges, à l’heure du JT, un homme s’adresse aux téléspectateurs avec une carte géographique de la région des grands lacs africain dans le fond : c’est l’ambassadeur du Rwanda en Belgique, son Excellence Manzi Bakuramutsa, qui explique aux téléspectateurs que le grand Kivu appartiendrait au Rwanda et qu’il serait absolument impératif et urgent de convoquer une sorte de conférence de Berlin bis afin de revoir les frontières des états Africains et spécialement celle entre le Rwanda et le Zaïre dans le but d’annexer au Rwanda les provinces kongolaises du Nord Kivu, Sud Kivu et une partie du Maniema.
Voilà comment ceux qui se font appeler « Banyamulenge au Sud-Kivu » et « Banyabwisha au Nord-Kivu » remercient le pays (et les peuples) qui les accueillent depuis un peu plus de quatre vingt dix années. Ce sont les Tutsis venus du Rwanda à peu près entre 1920 et 1974 (les grandes vagues). Pour nous les Kinois, nous n’avions jamais entendu parler de Banyamulenge ou Banyabwisha. Nous les appelions « Zaïrois du Kivu » tout court, sans nous soucier ou chercher à savoir exactement de quelle tribu ou ethnie. A Kinshasa, ces «Kivutiens» étaient tous des nantis. Ils occupaient des hautes fonctions dans les entreprises nationales ou paraétatiques. Ils occupaient des hautes fonctions réservées aux Zaïrois (Kongolais) dans les organisations internationales puisqu’à Kinshasa ils étaient considérés comme Zaïrois. Dans le commerce, ils réussissaient scandaleusement avec la complicité de certaines autorités zaïroises parce qu’ils ne payaient pas les taxes et tout les autres frais liés au commerce.
A la prise du pouvoir au Rwanda par Paul Kagamé et son FPR/APR en 1994, la communauté des exilés Tutsis en RDC (ex-Zaïre) est celle qui a le mieux réussi de toutes les communautés des exilés Tutsis dans le monde. Au Zaïre de Mobutu, ils ont eu accès à différentes bourses d’études universitaires. Bourses du gouvernement zaïrois, bourses de coopérations bilatérales entre le Zaire et les pays dits développés. Ainsi des milliers parmi eux sont des diplômés des Universités kongolaises, belges, françaises, canadiennes, américaines, etc. Et aujourd’hui, ces hommes et ces femmes que les Kongolais ont allaités, lavés, réconfortés, hébergés, entretenus, instruits, encouragés et intégrés dans leur société, se rangent dans le camp de ceux-là qui sont en train de commettre un GENOCIDE (HOLOCAUST) en RDC des Kongolais. Ils applaudissent et participent activement à ce GENOCIDE des Kongolais. Ils parlent des Kongolais avec haine et dédain comme si ces derniers étaient de la matière fécale.
De toute les communautés Tutsis vivant en RDC, il y en aurait certaines qui n'auraient quasiment aucun problème avec les différents peuples autochtones. C’est celles qui ont été ramenées de leurs villages du Rwanda et du Burundi pour travailler dans les mines du Congo par la société minière Mines des Grands Lacs (MGL) dans les années 30. Ces derniers sont bien intégrés au sein de la société congolaise dans les camps des entreprises minières de Lugushwa, Kalima, Kamituga, Luntukulu, etc.
Nous tenons à préciser que les Kongolais n’ont jamais planifié, élaboré et mis en œuvre un plan de massacre des Rwandophones, Tutsis ou Hutu confondus. Ce qui s’est passé en 1994 au Rwanda, n’a rien à avoir avec les Kongolais et les Kongolais n’ont rien à avoir avec cette tragédie en question. Si le feu Maréchal Mobutu avait permis aux millions de Hutus de traverser la frontière et d’entrer au Zaïre en 1994, c’est parce qu’il avait subi des tonnes et des tonnes de menaces, des pressions de la part des gouvernements et des présidents européens et nord américains. Même le gouvernement dirigé a l’époque par le premier ministre zaïrois Léon Kengo Wa Dondo et le parlement de transition avaient été catégorique : NON a la traversée des Hutus vers la Zaïre car ne disposant pas de moyens humains, financiers, techniques pour gerer cette masse importante d'hommes, de femmes et d'enfants. Mais l’ONU et la dite communauté internationale a obligé Mobutu à redevenir dictateur afin de donner son ordre que l’on laisse passer tous les Hutus au Zaïre. Le résultat fut la plus grosse et horrible catastrophe humanitaire que le monde n’est jamais connu. Les Kongolais prennent acte de cette haute trahison de la part de ceux qu’ils croyaient être leurs frères. Non pas seulement pour les avoirs hébergés et entretenu mais surtout parce que les Kongolais ont toujours pensé que leurs voisins du Rwanda, du Burundi et de l'Uganda étaient d’abord et avant tout des frères africains.
Les Rwandophones (Tutsis et Hutus) accueillis au Kongo qui se font appeler depuis la fin des années 70s les Banyamulenge, les Banyabwisha, et consorts, sont entrain de jouer à un jeu dont ils croient connaître les règles et maitriser la pratique. Mais la Verite est qu'ils sont les instruments et les pions de quelque chose qui les dépasse. Lorsque le TOUT va se retourner contre eux (c’est comme cela que ça fonctionne), il n’y aura pas assez de larmes sur cette terre des Hommes pour pleurer le peuple rwandophone. Ce n'est qu'une Vérité historique.
En guise de conclusion, nous préférons faire parler un Rwandais Tutsi. C’était en Aout 2002, à l’Université Libre de Kigali, le général James Kabarehe, Chef d’Etat Major de l’armée Rwandaise dit ceci : Les banyamulenge n’existent pas. Les prétendus banyamulenge sont, en réalité, des Rwandais. Car, ils parlent le kinyarwanda et ont la culture rwandaise. Ce jour là était à ses cotes, Charles Murigande et Azarias Ruberwa, James Kabarebe a enchaîné, confondant pour ainsi Azarias Ruberwa, qu’on ne peut pas se nommer d’un nom d’une colline : Mulenge. Banyamulenge signifie habitants de cette colline. C’est comme si on disait : « Banya mont Kigali » pour désigner les habitants du mont Kigali. Ce n’est donc pas une nationalité. Le chef d’Etat-major de l’APR a renchéri et déploré, selon ses propres termes « l’opportunisme et complexe de nationalité » de prétendus Banyamulenge. L’histoire nous montre aucune chefferie ne porte le nom d'une tribu rwandophone. Dans les Kivu, toutes les chefferies portent les noms des tribus ou des clans qui y habitent. Tous les Rwandophones sont venus habiter sur les territoires appartenant aux autres peuples-ethnies ; et avant 1920, il n'existait aucun Mwami régnant d'origine rwandophone sur le territoire Kongolais.> > >
By FREMONSA> >
Aba bantu ra!

A Paris, les Femen urinent sur des photos du président ukrainien
Voir la vidéo A Paris, les Femen urinent sur des photos du président ukrainien sur Yahoo Actualités. Pour protester contre la répression policière à Kiev, les Femen ont manifesté dimanche 1er décembre devant l'ambassade d'Ukraine à Paris où elles ont uriné sur des photos du président Viktor Ianoukov...
http://fr.news.yahoo.com/video/paris-les-femen-urinent-sur-125300180.html
Bientôt le français comme 3ème langue de travail à l’EAC
Kigali: Au 15ème sommet ordinaire des chefs d’Etat de la Communauté est-africaine (EAC) tenu à Kampala, en Ouganda, le 30 novembre, le Burundi a réussi à faire
admettre sa proposition sur l’usage du français comme 3ème langue de travail au sein de cette Communauté, qui avait jusque-là l’anglais et le swahili comme les seules langues
officielles.
D’après une dépêche de l’Agence Burundaise de Presse parvenue à ARI, le président de la République du Burundi, Pierre Nkurunziza, a fait cette révélation à
Bujumbura à son retour du sommet.
«C’est une étape importante franchie grâce aux négociations assidues entreprises par le Burundi», s’est-t-il félicité.
Les observateurs estiment que l’adoption du multilinguisme au sein de l’EAC constitue une étape importante d’intégration et une ouverture réelle au sein de la
Communauté.
«Les cadres burundais s’exprimeront désormais à l’aise en français, lors des rencontres de l’EAC, en attendant qu’ils perfectionnent l’anglais dont l’apprentissage
bât son plein.», a souligné un cadre du ministère à la présidence chargé de l’intégration régionale sous couvert d’anonymat.
Le Burundi, un pays où le français est la langue officielle, avait par le passé tenté de faire admettre cette proposition (sur l’usage du français), mais sans
succès.
Le processus d’apprentissage de la langue de Shakespeare se poursuit, au profit des hauts cadres de toutes les institutions du pays, suivant un programme financé
par Trade Mark East Africa (TMEA). (Fin)
Rwanda-Tanzanie : De la cohabitation pacifique séculaire à la confrontation…
Par Dr. Phil. Innocent Nsengimana
Document PDF
Au cours de leur histoire, les relations entre le Rwanda et la Tanzanie n’avaient jamais été aussi tendues qu’en cet été 2013. Outre des affrontements
verbaux entre les dirigeants de ces deux pays, ces relations ont été marquées, d’une part, par l’expulsion vers le Rwanda de plus de 6000 rwandophones qui s’étaient installés sur le sol tanzanien
depuis des décennies ; d’autre part, par le limogeage et/ou les mutations des hauts fonctionnaires ayant évolué dans l’administration tanzanienne considérés comme étant d’origine
rwandaise.
De plus, le Rwanda a revu à la hausse la taxe douanière qu’il imposait à chaque camion transportant des marchandises du port de Dar-es-salaam au Rwanda en passant par le pont de Rusumo de 152 dollars à 500 dollars américains. L’absence (1) de la Tanzanie dans des rencontres sous régionales s’est fait également observer ; ce qui a fait penser à son isolement politique et économique au sein de l’EAC. Face à cette tension ainsi qu’à ses cohortes de conséquences malheureuses, deux questions viennent à l’esprit : l’histoire des relations entre ces deux pays à travers quelques-uns des royaumes (2) sur lesquels lesdits pays se sont construits contient-elle des éléments explicatifs ? Comment les autorités de ces deux pays en sont arrivées là ?
Le présent écrit se propose d’apporter quelques éléments de réponse à ces interrogations. Pour la clarté de l’exposé, nous relèverons d’abord, à travers l’historiographie de la région des Grands Lacs africains, les moments forts de l’histoire des relations entre les territoires occupés par les Etats actuels du Rwanda et de la Tanzanie ; ensuite nous nous pencherons sur l’actualité. Par ces deux démarches, nous espérons pouvoir retrouver les éléments de réponse aux interrogations susmentionnées.
I. Histoire des relations entre le Rwanda et la Tanzanie…
Les territoires rwandais et tanzanien actuels s’étendent sur des régions qui avant la colonisation étaient occupés par des royaumes de dimensions inégales. Ces royaumes entrèrent en contact les uns des autres dès les temps les plus reculés de leur histoire. Les documents dont nous disposons en ces moments ne nous permettent pas de fixer exactement la limite « a quo » de ces contacts. Mais, en se référant aux traditions recueillies par l’Abbé Alexis Kagame, il y a lieu de noter que déjà sous le mwami nyiginya Ndahiro II Cyamatare présenté comme ayant régné de 1477 à 1510, son royaume est entré en contact avec Karemera I Ndagara (3) qui régnait sur le Karagwe, royaume qui s’étendait à l’Ouest de la Tanzanie actuelle. Voici comment l’Abbé Alexis Kagame défint les circonstances de cette prise de contact :
« …Ntsibura I avait préalablement soumis à son autorité les îles du Kivu et les régions riveraines, de part et d’autre du lac. L’annonce de son invasion inquiéta tellement Ndahiro II que, pour assurer les chances de sa lignée, il expédia son fils Ndoli au Karagwe, chez Karemera I Ndagara, époux de la princesse Nyabunyana (4). Il entendait mettre en sureté son héritier désigné et ne le faire rentrer que lorsque la situation se serait normalisée… » (5)
Ndoli aurait donc survécu à l’invasion de Ntsibura au cours de laquelle Cyamatare a péri et son tambour emblème capturé. Selon toujours la tradition, Ntsibura aurait occupé le royaume nyiginya pendant 11 ans. A sa mort, la tradition nous présente Ndoli qui rentre du Karangwe pour reprendre le royaume de ses aïeux. Avant son départ pour le royaume nyiginya, Ndoli aurait promis à ses hôtes, en guise de reconnaissance de l’hospitalité dont il avait joui, certaines choses :
« …le monarque du Karagwe sollicita de Ndoli la promesse d’un mémorial plus significatif ; à savoir que le nom dynastique de Karemera serait adopté comme nom dynastique aussi dans la lignée des Banyiginya (6). Ndoli accéda à cette demande. Il ajouta une autre décision…: à savoir qu’aucun monarque Rwandais ne ferait jamais la guerre contre le Karagwe, et qu’en plus le monarque du Karagwe serait ‘le conseiller extra-ordinaire (sic) de celui du Rwanda’… » (7)
De ces précédents extraits tirés de « Un Abrégé de l’ethnohistoire… », il appert que le royaume du Karagwe est entré en contact avec le royaume nyiginya par l’intermédiaire de Ndoli au cours du 15ème-16ème siècle. En revanche, des controverses sur l’origine de celui-ci persistent : était-il réellement le fils de Ndahiro II Cyamatare comme nous le laisse entendre la tradition officielle reproduite par l’Abbé Alexis Kagame ? N’était-il pas plutôt un Hinda venu du Karagwe pour conquérir le royaume nyiginya, surtout que les traditions de la région des Grands Lacs africains présentent les Hinda en pleine expansion vers cette période-là ? Nous avons eu l’occasion de discuter de cette controverse dans nos publications antérieures (8); ici nous n’y reviendrons pas.
Ce qu’il nous faut plutôt noter ici, c’est que les contacts entre le royaume nyiginya et celui du Karagwe qui se nouèrent dès l’époque précitée (15ème-16ème siècle) avec l’avènement de Ruganzu Ndoli inaugurèrent une ère d’échanges tous azimuts (produits, informations…) à l’abri de toute forme de confrontation armée; une ère marquée par la circulation et l’implantation des personnes dans lesdits royaumes. Durant l’époque précoloniale au cours de laquelle les monarques nyiginya se sont distingués dans la planification et le lancement des expéditions meurtrières contre d’autres monarques de la région des Grands Lacs, les traditions officielle et populaire n’ont retenu aucune expédition qui fut dirigée contre le Karagwe ou autres régions qui constitueront plus tard la Tanzanie actuelle. Les monarques de ces deux royaumes s’épaulaient plutôt mutuellement pour vaincre leurs opposants. Le cas de Biyoro qui régnait sur le Mubali (9) illustre bien cet état des faits.
A ce sujet, l’Abbé Alexis Kagame écrit :
« …Feignant un projet d’alliance pour renforcer son amitié avec Biyoro, Kigeli III lui fit proposer la main de sa fille Nyabugondo. Biyoro accepta avec empressement et la princesse fut envoyée à son époux… Dès que la flottille (pour attaquer Biyoro : NDLR) fut prête, Kigeli Ndabarasa vint s’établir à Rubona près de Nzoga (Commune actuelle de Murambi, préfecture de Byumba) face à la frontière du Mubali. Il engagea des pourparlers tendant à préparer une rencontre avec son gendre et la belle-mère de sa fille. Le stratagème ne réussit que partiellement, car les deux personnages se dirigèrent vers Rubona en deux groupes séparés. Les guerriers envoyés à leur rencontre pour les amener en prisonniers se jetèrent sur le premier groupe et ne s’emparèrent que de la Reine Mère. Le groupe suivant en fut averti à temps par des rescapés de l’avant-garde et Biyoro rebroussa chemin. Il ne put cependant retourner à Shango (sa capitale : NDLR) car la flottille du Rwanda … avait été lancée sur le lac, avait débarqué les guerriers à l’île de la capitale. Ses défenseurs surpris avaient été dispersés sans difficultés et le tambour emblème du Mubali avait été capturé. Biyoro chercha refuge au Karagwe où régnait Ndagara … Dès que le Roi l’apprit, il envoya toute une compagnie avec des messages au Karagwe, pour dire ceci au monarque de ce pays : Depuis Ruganzu II il est tabou aux Rois du Rwanda d’attaquer le Karagwe. Si tu ne me livres pas Biyoro réfugié chez toi, tu auras supprimé le tabou et je viendrai le chercher en armes». Le monarque du Karagwe connaissait bien les exploits de Kigeli III : il ne se le fit pas dire deux fois. Il livra Biyoro aux guerriers rwandais… » (10)
L’arrivée des Européens (les missionnaires, les colonisateurs, les explorateurs…) ainsi que des commerçants arabes en Afrique centrale au cours du XIXème siècle ont aussi permis les contacts entre les territoires qu’englobent les Etats actuels du Rwanda et de la Tanzanie. En effet, certaines localités tanzaniennes servirent de porte d’entrée pour ces étrangers qui voulurent se rendre au Rwanda pour y mener diverses activités (évangélisation, colonisation, commerce….). Elles servirent de points de départ des missions d’exploration et d’information vers le Rwanda qu’organisèrent ces étrangers.
(suite Document PDF)
Vient paraître: La dimension mariale de tout chrétien (Juvénal Rutumbu)
Vient de paraître:
Rutumbu Juvénal, 2013, La dimension mariale de tout chrétien, Collection Culture et Foi, 106p. Format 13x20. ISBN: 9782919201174. Prix 10 euros. Commandez en ligne sur www.editions-sources-du-nil.eu ou envoyez un e-mail à sources_du_nil@yahoo.fr. Vous pouvez également commander chez votre libraire en lui donnant cet e-mail.
Présentation:
Poètes et théologiens n’ont cessé de chanter Marie tout au long de l’histoire. S’inscrivant dans cette longue tradition, l’auteur apporte en même temps une
nouveauté dans cette méditation sur l’Evangile de Luc (1, 26-45) : il invite chaque chrétien à s’identifier à Marie et à marcher sur son chemin d’abandon à Dieu. Notre regard
contemplatif sur Marie se transformera ainsi en regard rétrospectif qui nous incitera à faire comme elle.
Prenons le temps de lire, d’assimiler de faire nôtre cette méditation sur Marie, Perle irremplaçable du peuple de Dieu.
L'auteur:
Après son doctorat en Théologie à l’Université Catholique de Louvain, l’Abbé Juvénal Rutumbu occupa les responsabilités de professeur et de vice-recteur au Grand Séminaire de Nyakibanda (Rwanda). Après 1994, il continua sa mission en France où il fut enseignant et Curé de la cathédrale d’Evry. Il est actuellement Doyen du secteur pastoral de Palaiseau.
Uko Milita porofeseri Gasana Anastase acabiranya...
Uko Milita porofeseri Gasana Anastase acabiranya kugira ngo abone amaramuko http://t.co/9qvqyOL3r9
December 25, 2013
Uko Milita porofeseri Gasana Anastase acabiranya kugira ngo abone amaramuko
Ikiganiro Porofeseri Gasana Anastase yagiranye na Bamwanga wa Radio Rwanda (21/10/1990):
Uyu mugabo wasetse cyane imisaya igakora ku matwi azwi ho guhinduranya ikoti vuba na bwangu. Ubwo yasekeraga atya Kagame ngo yari impunzi ashaka amaramuko, ariko ntacyo byatanze... kugeza ubu! Cyangwa se byaragitanze tukaba tutabizi. Urebye ibyo akora wagira ngo ni igikoresho cya Kagame. Nawe se ejo bundi ahimbye ingabo zitwa "urukatsa" afite ingabo imwe nayo iramucika! None yongeye kwibasira ingoma ya Habyarimana (itakiri ho) yamuhaye amata ngo agamije guhutera inzangano mu mashyaka atavuga rumwe n'ingoma ya Kagame.
Dore ibyo yavugaga muri 1990
Demokarasi yo muri 1990
Demokarasi ni abaturage ubwabo bayishakira. Abanyarwanda rero demokarasi barayishakiye ku giti cyabo tariki ya 28/1/1961. Bamaze imyaka 30 muri Demokarasi, bamaze imyaka 30 bitorera abategetsi. Dore muri 88 bitoreye perezida wa Repuburika n’abadepite. Muri uyu mwaka wa 1990 abanyarwanda bitoreye abajyanama b’amakomini n’abaresiponsabure ba za selire. Imyaka 17 abanyarwanda bamaze mu nzira y’ubumwe n’amahoro, yego si myinshi cyane ariko si na mike. Ako kantu k’ubwumvikane, k’ubufatanye mu banyarwanda no kwirinda amacakubiri karafashe muri iyi myaka 17 ya Repuburika ya 2 na 15 ya Muvoma yabitoje igihugu cyose ku buryo gupfa gushaka kubameneramo bitoroshye. Abanyarwanda barabigaragaje kuva igihugu cyaterwa n’abanzi baturutse mu Bugande bashaka guteranya amoko n’uturere ngo basubiranemo, ariko abanyarwanda baranangiye kuko bazi neza ko umwanzi yateye igihugu cyose atateye ubwoko ubu n’ubu ngo areke ubundi cyangwa akarere aka n’aka ngo areke ahandi.
Uko yabonaga inyenzi
Waza wica, wicisha inkota, imbunda, umena amaraso y’abana b’u Rwanda nyuma uti nijye mizero y’abanyarwanda ? Ibyo ni ikinyoma. Nta muntu wakwihandagaza ngo avuge ngo azaniye abantu demokarasi, ntibibaho, keretse umuntu udatekereza cyangwa se utekereza nabi nk’inkotanyi.(...)
Hari n’abahunze muri 73 mu mvururu zakongejwe n’iz’i Burundi zo muri 72 n’abahunze amahoro n’ubumwe muri 90 none ngo nibo bashaka kuzana amahoro na demokarasi mu Rwanda bamaze gutwika inzu.
Ijambo inyenzi ni umutwe w’impunzi wiyemeje gufata intwaro kuva muri ’63 no kurwanya u Rwanda kugira ngo uruvutse ubwingenge na Repuburika. Mbese inyenzi zo muri 63, 64,65, 66, 67 nizo cyane. Ni abantu banga u Rwanda cyane bashaka kurukorera ibibi byose bibaho, kuruvutsa ubumwe, amahoro n’amajyambere rwari rumaze kugera ho muri iyi myaka 30 ishize. Wigeze kumbaza uti ese izina rikwiye bariya bantu bateye u Rwanda ni irihe ? Izina rijyanye neza n’icyo bari cyo, n’ibyo bakora ni Inyangarwanda
La fessée
Rétrospective 2013
Eugène Shimamungu
Contenu
Association de malfaiteurs : gare à l’explosion de l’EAC
« Ndi umunyarwanda » : « je suis Tutsi, tu es Hutu, tu dois t’agenouiller ou… mourir »
Un gamin mal élevé
Jamais dans l’histoire du Rwanda un président tanzanien n’avait haussé le ton contre le Rwanda, mais il a fallu la menace de Kagame qui envisageait de « frapper » Kikwete, pour provoquer l’ire de ses concitoyens généralement mesurés dans leurs propos, jamais provocateurs à ce point. En comparant le dictateur chéri par les Occidentaux à Idi Amini Dada, tout le monde s’est souvenu que la Tanzanie n’était pas inoffensive et gare au dictateur qui veut jouer la provocation, Idi Amin l’a appris à ses dépens.
Mais tout cela avait une raison. Le Président Kikwete, las du chaos entretenu par le Rwanda et l’Ouganda dans la région des Grands Lacs, avait proposé des négociations entre les régimes rwandais et ougandais avec leurs rébellions respectives. Alors que l’Ouganda a accueilli cette proposition fraîchement par une entourloupe dont le Président Museveni possède les secrets, le brutal Président rwandais Paul Kagame a montré ses muscles avec des menaces visant directement Jakaya Kikwete le magnifique. Tollé dans les médias tanzaniens qui se sont chargés de montrer à Kagame que face au géant tanzanien, le Rwanda n’était qu’un gamin mal élevé qui méritait une correction exemplaire. Nous avions l’habitude de dire que Paul Kagame fait ce qu’il dit et dit ce qu’il fait, Jakaya Kikwete, quant à lui, n’a pas besoin de le dire, il le fait. Ayant engagé ses troupes au sein de la MONUSCO aux côtés des Sud Africains eux aussi fatigués de l’impertinence du Rwanda, Jakaya Kiwete a défait le M23 sous-fifre de l’armée rwandaise (RDF), mettant ainsi fin au chaos dans l’Est de la RDC qui régnait dans cette région depuis la chute de Mobutu.
Association de malfaiteurs : gare à l’explosion de l’EAC
Du coup Paul Kagame a boudé toutes les rencontres internationales jusqu’à la grand’messe où tous les grands de ce monde se sont réunis pour honorer la mémoire de
Nelson Mandela en Afrique du Sud ! Paul Kagame a
préféré se rendre aux Etats-Unis à un dîner offert par son mentor Rick Warren, qui à l’occasion avait offert une petite enveloppe au Gouvernement rwandais, pour ne pas dire à Kagame lui-même. On
l’a vu au cours de cette semaine d’hommage à Mandela, faire la queue comme un homme ordinaire pour voir le cercueil de Madiba. Mais la raison c’était que s’il avait eu le choix, il aurait évité
de se rendre en Afrique du Sud qui, avec la Tanzanie, venaient de lui administrer une raclée mémorable dans l’Est du Congo. Aussi ne pouvait-il pas assister à la grand’messe en mémoire de Mandela
ni se rendre à l’enterrement, par peur de rencontrer certaines personnalités qui n’auraient pas hésité de lui reprocher d’avoir soutenu le M23 défait, par peur également d’entendre Obama répéter
ce qu’il avait déjà dit à Accra en 2009 que l’Afrique n’avait « pas besoin d’hommes forts mais de fortes institutions » et qu’ « il est toujours trop facile à des individus sans conscience d'entraîner des communautés entières dans des guerres entre religions et entre tribus » (suivez mon regard !).
Obama le redira en d’autres mots : « There are too many leaders who claim solidarity with Madiba’s struggle for freedom, but do not tolerate dissent from their own people. And
there are too many of us who stand on the sidelines, comfortable in complacency or cynicism when our voices must be heard ». C’est bien cela que Kagame ne voulait plus entendre
surtout qu’il venait de faire condamner son opposante Victoire Ingabire Umuhoza à 15 ans de prison ferme sur des accusations imaginaires, victime collatérale de la bérézina kagaméenne au
Congo.
Mais le Président Américain aura fait beaucoup plus qu’il n’avait dit surtout pour l’Afrique de l’Est. En évitant la poignée de main avec son homologue et compatriote kényan qui, rattrapé par les violences post-électorales de 2007 dont il doit répondre devant la CPI, a choisi le camp des lascars Kagame-Museveni, Obama a montré clairement qu’il soutenait la Tanzanie et l’Afrique du Sud dans leur action au sein de la Monusco en leur rendant visite juste avant le décès de Mandela. En cela il a failli faire exploser la Communauté des pays d’Afrique de l’Est, l’EAC, où la Tanzanie (et le Burundi) s’est vu exclure de quelques rencontres de l’EAC par la bande des 3, mais elle a finalement réapparu lors de la signature du protocole d’union monétaire et de la validation du français comme langue de la communauté en plus de l’anglais et du swahili. L’on se souvient ici que Paul Kagame a banni l’usage du français comme langue d’enseignement au Rwanda ! Donc pour Kagame, retour à la case départ ! Mais pour Kikwete, la Tanzanie a tellement investi dans l’EAC que personne ne peut la tenir à l’écart. N’empêche qu’il pense à renforcer l’alliance avec le Burundi et la RDC pour constituer l’axe politico-économique Dar-es-Salaam-Matadi et contrebalancer l’association de malfaiteurs Kagame-Kaguta-Kenyatta.
« Ndi umunyarwanda » : « je suis Tutsi, tu es Hutu, tu dois t’agenouiller ou… mourir »
L’année 2013 aura été une « annus horribilis » militaire pour Paul Kagame. Est-ce la fin de ses escapades militaires dans l’Est du Congo pour le pillage des ressources naturelles du Congo, l’avenir nous le dira. En ce début d’année 2014, il semble qu’il se tourne vers la préparation du 20ème anniversaire du génocide qu’il a lui-même préparé et provoqué par l’assassinat du Président Habyarimana le 6 avril 1994. Cette préparation commence déjà par une incongruité « Ndi umunyarwanda », campagne pour la rwandité, mais qui sous prétexte de rassembler tous les Rwandais en refusant les appartenances ethniques, n’en est pas moins ethniquement divisionniste. Le Président Kagame lui-même, le 30 juin 2013, a exigé que les Hutus demandent pardon pour un génocide qui a été perpétré « en leur nom » : « Même si tu n’as pas tué, lèves-toi pour demander pardon pour ceux qui ont tué en ton nom. » Comment ne pas voir dans cette phrase une culpabilisation collective des Hutus, surtout qu’il le disait aux jeunes qui n’ont pas vécu cette période. Comment ne pas voir dans ces paroles une volonté, de la part du gouvernement, de semer la zizanie entre les deux ethnies, arme que le gouvernement actuel a toujours utilisé pour se maintenir au pouvoir, afin de « protéger les Tutsis » ? Comment demander à un Rwandais d’être plus Rwandais en pliant l’échine, en refusant son identité, alors que c’est l’identité qui fonde l’appartenance à la nation. L’occasion serait peut-être de faire campagne pour la réconciliation et de faire en sorte que tous les criminels toutes ethnies confondues comparaissent devant la justice. Mais cela, Paul Kagame le sait, il serait le premier visé.
La patrie est inaliénable, que l’on soit voleur, criminel, bandit de grand chemin ou citoyen honnête, on a tous une origine, un lieu de naissance et cela personne ne peut le changer ! Sauf à ceux qui acquièrent nouvellement cette nationalité, autrement dire aux Rwandais qu’ils sont Rwandais, on ne leur apprend rien de nouveau. Ce que peut-être on n’a pas compris, c’est que sous ce thème de « rwandité » normalement rassembleur, le régime rwandais fais des exclusions : « Je suis Rwandais, et toi tu ne l’es pas et prends garde je vais te faire la fête ! ». Autrement dit « moi je suis Tutsi et toi tu ne l’es pas, donc tu n’as droit à rien et prends garde je vais te tuer ! ». L’histoire de la petite cuillère qui a vidé un océan ! L’on sait par l’histoire que le nom « Rwanda » est rattaché à la monarchie féodale tutsie, auparavant maîtres d’une petite principauté ainsi dénommée, pas plus grande que 2000km2 autour du Lac Muhazi. Ce nom s’est étendu sur tout le territoire conquis actuel d’environ 26.000 km2 que le pouvoir actuel veut dominer sans partage, en tous cas pas avec les Hutus qui doivent s’agenouiller perpétuellement pour demander pardon, ou… mourir.
© www.editions-sources-du-nil.com
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